samedi 7 septembre 2013

Diplôme d'honneur du Musée du Régiment des Grenadiers à Cheval [Activités Barrio de Tango]

Hier matin (heure française), ce matin (heure argentine), je donnais comme prévu une conférence sur mes recherches sur José de San Martín (1), au Museo del Regimiento de Granaderos a Caballo "General San Martín", avenida Luis María Campos (Palermo).
Moment impressionnant que cette causerie privée, en espagnol bien sûr, puisque les Grenadiers constituent l'escorte présidentielle, donc le corps militaire le plus prestigieux du pays, et qu'ils sont aussi les gardiens des reliques les plus précieuses de San Martín : son cimeterre acheté à Londres en 1811 qui l'a accompagné pendant toute sa campagne américaine, une feuille de service de l'armée royale d'Espagne datée de 1809, un chapelet qui lui fut offert par une religieuse (il se souvenait même de son nom) après la victoire de Bailén le 19 juillet 1808 (contre l'armée impériale de Joseph Bonaparte)... Bref, cette caserne que San Martín n'a pas pu connaître car elle date du XXème siècle, est néanmoins toute chargée de lui, comme l'est aussi la Chacra de Pueyrredón que j'ai pu visiter à San Isidro (Gran Buenos Aires) dimanche dernier (voir le site de ce musée passionnant).

Il a été fort émouvant pour la Française que je suis de voir ces officiers, très occupés, qui plus est, par une journée qui s'annonçait déjà plus que chargée, s'intéresser de très près aux apports originaux qui sont les miens (2) à la connaissance du personnage historique qui se cache derrière le bronze des statues. Appartenant au régiment qu'il a fondé en 1812 (voir mon article de mercredi dernier, le 4 septembre 2013), ils sont sans doute plus que tout autre sensibles à celui que fut réellement le premier chef de leur unité, dans sa vie de chair et d'os, car les exploits d'une guerre d'indépendance ne se réalisent pas avec des théories, de la pensée abstraite, mais avec des hommes particulièrement solides de corps et d'esprit et plus les exploits sont exceptionnels (les siens le furent), plus cela signifie qu'ils prennent corps avant tout dans la personnalité de l'officier, dans son histoire individuelle, dans sa manière d'être et de commander au jour le jour...Or justement, c'est sur cet aspect-là, bien concret, que portent mes contributions, pour minces qu'elles soient au regard de l'immense masse d'informations (en espagnol) rassemblées par des institutions comme le fonds San Martín aux Archives nationales argentines et l'Instituto Nacional Sanmartiniano (dont le lien vers le site figure dans la rubrique Histoire attention terrain miné de la Colonne de droite).

Après les applaudissements de l'auditoire, dont j'ai été frappée qu'ils soient aussi spontanés et aussi amicaux, quelle ne fut pas ma surprise de me voir remettre, par la directrice du musée, ce diplôme d'honneur, que je dispose en bonne place sur ce "mur des titres" à la mode argentine qui illustre la partie basse de la Colonne de droite.


Il rejoindra également dans quelques instants ma page Facebook et, dès que mon emploi du temps m'en laissera le loisir, mon site Internet, sur lequel je créerai à cette fin une page nouvelle, pour rassembler les trois diplômes qui m'ont été remis depuis août 2010.


(1) San Martín, à rebours des conquistadors, Editions du Jasmin, décembre 2013.
(2) à travers la biographie citée plus haut et à travers son complément dont j'achève actuellement la rédaction.