samedi 7 avril 2018

Le folklore a lui aussi son underground [à l'affiche]

Hier, Página/12 revenait avec une grande interview sur le festival de Cosquín, le festival de folklore qui se tient tous les ans dans la province de Córboda.

Le gros titre : "Les racines et les fruits"
en première page du supplément culturel quotidien

Le journal a reçu quatre jeunes musiciens de quatre provinces différents, Milena Salamanca, de La Plata, capitale de la province de Buenos Aires, et trois créateurs du Noroeste, Josho González de La Rioja, Nadia Larcher, de Catamarca, et Franco Ramírez de Santiago del Estero.

Les quatre jeunes gens expliquent comment la nouvelle génération est en train de reprendre en main les différents genres du folklore et leur redonner un sens politique et social qui correspond à l'époque où nous vivons. Il y a en effet une vie de la musique populaire dont les médias traditionnels, radio, télévision, grandes scènes, ne rend pas compte mais qui se développe, comme dans le cas de la musique urbaine, dont l'emblème est le tango.

¿Qué creen que está sucediendo con la canción de raíz folklórica en la actualidad?
Josho González: –El folklore era como una reivindicación de un estilo, que no parecía ser el presente, pero sí algo muy valioso que representaba a mucha gente y te permitía distinguir el “interior” con la ciudad de Buenos Aires y su tango. Yo tomaba como un modelo de algo preconcebido y parecía que respetar ese modelo tuviese que ver con honrar un camino. Creo que lo que está pasando con las generaciones de ahora es que hemos resignificado lo que es folklore y nos hemos animado a insertar la palabra en una visión de[l] mundo. Nos dimos cuenta que necesitábamos nuevas herramientas para poder dar vigencia a esa palabra. Empezamos a abrazar nuevos instrumentos, nuevas tímbricas, nuevas temáticas, y a plantarlas en el presente y tratar de reflejar el corazón de las personas y sus pasiones. Creo que eso hizo que el folklore vuelva a reverdecer. Cuando tenía 15 años cantaba temas que tenían treinta años y hablaban del sulky, la calle de tierra y el rancho. Me parecía romántico, nostálgico y hermoso, pero me daba cuenta de que no era el presente, lo sentía desactualizado. Y ahora noto que le estamos escribiendo al presente, con raíz.
Página/12

- Qu'est-ce qu'il se passe en ce moment dans la chanson d'origine folklorique à votre avis ?
- Josho González : Le folklore, c'était comme la revendication d'un style, qui n'avait pas l'air d'être d'aujourd'hui, mais bien quelque chose de très important en quoi beaucoup de gens se reconnaissaient et qui permettait de faire la différence entre l'Intérieur (1) et la ville de Buenos Aires avec son tango. Je prenais ça pour un modèle préconçu et il me semblait que respecter ce modèle avait quelque chose à voir avec le respect d'un chemin à honorer. Il me semble que ce qui se passe dans les générations de maintenant, c'est que nous avons redonné du sens à ce qu'est le folklore et nous avons osé faire entrer la parole dans une vision du monde. Nous nous sommes rendu compte que nous avions besoin de nouveaux outils pour rendre effective cette parole. Nous avons commencé à prendre en main de nouveaux instruments, de nouvelles sonorités, de nouvelles thématiques et à les planter dans le présent et à essayer d'en faire le miroir du cœur des personnes et de leurs passions. Il me semble que ça a fait que le folklore se remette à bourgeonner. Quand j'avais 15 ans, je chantais des chansons qui avaient trente ans et qui parlaient du sulky, du chemin de terre battue et de la chaumière. Cela me semblait romantique, nostalgique et beau, mais je me rendais compte que ce n'est pas le présent, je sentais que c'était dépassé. Et maintenant je vois que nous sommes en train d'écrire le présent, avec ses racines.
Traduction © Denise Anne Clavilier

Pour lire l'intégralité de cette passionnante interview, lire l'article de Página/12



(1) Ce que l'on appelle l'Intérieur, en Argentine, c'est tout ce qui n'est pas Buenos Aires et sa très proche banlieue.