mercredi 31 mai 2017

Le Sénat enquête sur l'INCAA [Actu]


L'affaire de l'INCAA remonte à quelques mois lorsque le ministre de la Culture a limogé, du jour au lendemain, le directeur de cet institut du cinéma et des arts audiovisuels, en invoquant le refus du dirigeant de participer à la lutte anti-corruption dans la maison (voir mon article du 18 avril 2017).

Cette révocation avait scandalisé le secteur qui s'était mobilisé contre la mesure ministérielle, qui avait aussitôt été interprétée comme le signe avant-coureur d'une diminution draconienne des budgets d'aide à la création cinématographique et télévisuelle.

Hier, le ministre, Pablo Avelluto, a été auditionné par la commission culturelle du Sénat. Deux journaux rapportent le fait ce matin, Página/12 qui met l'accent sur les mensonges et autres travestissements de la vérité dont les déclarations du ministre seraient constitutives et La Nación, qui relate les accusations portées par les sénateurs de l'opposition dans un entrefilet beaucoup plus succincts. Ces accusations portaient surtout sur les retards de versement des subventions aux projets retenus, ce qui met certains de ces projets en danger.

Le nouveau directeur de l'INCAA a reconnu que l'organisme rencontre en effet des retards, dus non pas à une intention politique ou à des agissements frauduleux mais à une bureaucratie hypertrophiée qu'il s'attache à moderniser et à rendre plus efficace. Ce qui ne doit pas être facile, eu égard aux traditions très anciennes (l'Etat argentin, à tous les niveaux de décision, est très bureaucratique) et aux résistances de toute sorte, y compris syndicales.

Pour aller plus loin :
Pour connaître l'INCAA
consulter sa page Facebook

Ajout du 3 juin 2017 :
lire cet article de Página/12 sur un regroupement professionnel du secteur qui ne lâche rien dans sa lutte contre le ministre...